Morgane Tual : Après vingt ans de domination des grands réseaux sociaux, nos usages du Web ont changé. Les internautes se réfugient dans des cocons privés, reléguant les grandes plateformes à des lieux de divertissement plus que de conversation, où peine à subsister une culture commune.

  • Krakaval@jlai.lu
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    2 months ago

    Désormais, les membres de l’agora se taisent. Mais regardent. Continuent de scroller à l’infini, à absorber des contenus. Sur les réseaux sociaux, nous sommes devenus spectateurs, à la recherche d’un divertissement plus que d’une connexion sociale. Tom Alison, directeur de Facebook, l’écrivait lui-même l’an dernier : « Il y a eu un changement ces dernières années, les gens viennent davantage sur Facebook pour se divertir, découvrir quelque chose de nouveau, ou s’informer sur ce qui se passe dans le monde. »

    Il se plaint mais personne n’a demandé à Facebook d’évoluer dans cette direction. A ses débuts Facebook était l’équivalent des groupes WhatsApp privés et semi privés. en tout cas c’est comme cela que je le percevais : publications d’infos, de photos, dans un cercle privé. Tout n’était pas destiné à être public. Puis ils ont voulu mieux monétiser leur plateforme et le shitshow a commencé. Personne n’a demandé à avoir son feed noyé par des articles publiés par des bots, des Réels, des messages politiques, etc. Sans oublier un auto-refresh incompréhensible : tu vois enfin un contenu qui t’intéresse, et là la page se rafraichit et c’est impossible de le retrouver. Je me connectais à Facebook pour voir le contenu publié par mes contacts et leur algorithme le noyait dans du contenu non sollicité. Pas étonnant que cela soit en déclin.