Près de la Madeleine, le jeune homme aurait été écrasé après une dispute avec le conducteur qui lui aurait coupé la route, selon des informations révélées par «Actu 17» et «le Parisien». Une enquête pour meurtre a été ouverte.

  • Julien Falgas@lemmy.world
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    1 month ago

    En lisant le déroulement de l’altercation, je n’ai pas pu m’empêcher de me rappeler une situation similaire vécue il y a quelques années.

    Mon épouse et moi descendions une ruelle étroite du centre-ville de Metz. Je poussais la poussette de notre fille encore bébé. Une voiture était mal stationnée sur le trottoir et celui d’en face était saturé de véhicules également. A l’approche des fêtes, la circulation était dense. N’ayant pas d’autre possibilité, je me suis engagé sur la route. L’automobiliste derrière moi n’a pas apprécié et a accéléré bruyamment en passant à quelques centimètre de moi.

    Tout comme le cycliste décédé cette semaine, j’ai frappé de colère sur le toit de son véhicule. Le type s’est arrêté pour descendre et venir me menacer, son visage collé au mien. En mon fort intérieur, j’étais prêt à me faire casser la gueule sous les yeux de tous les témoins pour que ce type prenne cher. Je pense qu’il l’a compris à mon regard, il a lâché l’affaire : ce type d’individu ne comprend que ce langage.

    Si j’avais été seul, sans témoins, ou si j’avais semblé plus vulnérable (au hasard, si j’étais une femme ou simplement un peu plus gringalet), j’aurais simplement dû subir sans réagir. Dans toutes les affaires de violences, je suis mal à l’aise qu’on se focalise sur le genre des victimes : le problème c’est la violence viriliste, l’abus de pouvoir, d’où qu’elle vienne. Le fait que ce soit surtout l’apanage des hommes devrait nous inciter à valoriser d’autres comportements chez toutes et tous, plutôt qu’à encourager les femmes à suivre l’exemple des “femmes fortes” ou des “femmes de pouvoir” qui ne font que reproduire le modèle viriliste.