Je ne cache pas que je ne suis pas grand fan de la TV, mais ce genre d’interview (1990, sur TF1) reste un morceau de choix, à écouter d’un bout à l’autre sans rien zapper, de l’empire Romain à la (sur)médiatisation du foot, en passant par la disparition des notions de droite et de gauche en politique, le racisme et l’antisémitisme, etc.

Juste pour le plaisir de savourer deux tout petits bouts de cette lucidité qui transparaît à travers toute l’interview, lucidité qui, je pense, est venue à si cruellement nous manquer: “je crois que c’est Napoléon qui disait ‘l’idéologie, c’est l’opinion de mon adversaire’.” Ou encore “je ne me sens pas de faire une analyse de ce qui se passe en XXXX (je ne vais pas spoiler) parce que cela m’échappe”… En entendant cette dernière phrase, j’ai mis la vidéo en pause pour me demander à quand remontait la dernière fois où j’ai entendu/lu un intellectuel de premier plan oser dire ‘je ne sais pas’? J’ai pas trouvé.

  • keepthepace@tarte.nuage-libre.fr
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    24 days ago

    En entendant cette dernière phrase, j’ai mis la vidéo en pause pour me demander à quand remontait la dernière fois où j’ai entendu/lu un intellectuel de premier plan oser dire ‘je ne sais pas’?

    À la télévision. Ça reste une marque du monde académique à mon sens de savoir ce que tu sais, ce que tu ne sais pas, ce que tu crois et devine.

    D’ailleurs c’est quand la dernière fois que la télé a invité un “intellectuel de premier plan”?