C’est toute la pelote de la masculinité qui est à retricoter, fibre après fibre, car c’est dans le masculin qu’est niché le meurtre (potentiel). Je ne parle pas d’un hypothétique chromosome meurtrier, mais bien de notre construction sociale. Performance, compétition, bannissement des émotions, de leur expression, de leur élaboration, indulgence coupable voire valorisation de la violence… toute cette virilité déversée sur nos têtes dès l’enfance est un baptême de sang. Il est temps de trouver un masculin repensé, altéré, a viril.

C’est à la société tout entière de s’emparer de cette tâche, d’éduquer les garçons autrement, de tout reprendre à zéro et de bâtir sur un socle nouveau. Changer jusqu’à la matière première dont les hommes sont faits, pas simplement l’amender, l’adoucir. On n’adoucit pas le fer. Et produire ainsi de nouvelles générations de garçons que leurs pères ne comprendront pas, que leurs pères mépriseront peut-être. Soit. Les grands changements de société sont toujours accompagnés d’incompréhensions et de conflits. Le masculin viril, ce que nous sommes depuis la nuit des temps, doit aller à la poubelle. Tout entier. Il ne s’agit plus de déconstruire mais bien de construire. Autre chose.

  • wazoox@jlai.lu
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    11 days ago

    Oui et comme je disais la société c’est 50% d’hommes et 50% de femmes. Mohammed Merah s’est radicalisé aussi au contact de sa mère qui n’a jamais dévié de ses opinions radicales et obscurantistes. Ce n’est pas parce que les hommes sont les principaux bénéficiaires du patriarcat qu’ils en sont les seuls producteurs. Tout ça est vieux comme la “servitude volontaire” de la Boétie.